« Après l’interférence » : Kaspar Ravel, en résidence artistique à Sorbonne Université, présente une nouvelle œuvre
Pour la troisième et dernière année de sa résidence artistique à Sorbonne Université, Kaspar Ravel présente « Après l’interférence : anatomie d’un ordinateur presque quantique ». Durant cette année, l’artiste a choisi de travailler sur l’informatique non conventionnelle. Une partie de son œuvre sera présentée lors de l’exposition « Les illusions retrouvées », dans le cadre de la Biennale Nemo, au CENTQUATRE-PARIS (5 rue Curial, Paris 19) du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026.
Kaspar Ravel
Durant sa résidence à Sorbonne Université, Kaspar Ravel a développé une pratique autour du concept des artefacts affectifs, des textures sonores, visuelles et sociales qui émergent de nos interactions quotidiennes avec la technologie et ses médiums. Cette année, l’artiste à choisi de se concentrer sur l’informatique non conventionnelle : un domaine polysémique qui explore les différentes manières de concevoir et de programmer des ordinateurs, tout en défiant les paradigmes de la logique classique, comme le binaire.
Kaspar Ravel a tout d’abord commencé par considérer les langages de programmation, jusqu’à explorer au plus profond de la couche matérielle, les cellules de mémoires, transistors, et orientations magnétiques qui encodent ce qui est appelé en informatique binaire, le bit, d’une valeur de 0 ou de 1.
Afin de centrer cette recherche sur une pratique d’actualité, Kaspar Ravel a choisi de traiter le sujet en prenant l’informatique quantique comme cas d’étude. Pour cela, l’artiste s’est entouré de scientifiques du QICS (Quantum Information Center à Sorbonne, Alliance Sorbonne Université), du LIP6 (Sorbonne Université / CNRS), et travaille en collaboration avec le LPENS (Laboratoire de physique de l’école nationale supérieure, ENS PSL / CNRS / Sorbonne Université / Université Paris Cité), ainsi qu’avec la faculté des Lettres de Sorbonne Université et la philosophe de la technique Anouk Barberousse.
Du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026, dans le cadre de la Biennale Nemo, l’artiste présentera une première œuvre au CENTQUATRE (5 rue Curial, Paris 19). Cette première œuvre se retrouve incarnée par une machine quantique fonctionnant grâce au principe d’interférence, explorant ainsi une manière alternative d’envisager l’informatique.
Cette machine quantique sera également présentée sous une toute autre forme à la galerie Wagner (19 rue des Grands Augustins, Paris 6), du 17 octobre au 22 novembre. Fragmentée, elle invitera à une lecture poétique et critique des technologies.
« Artiste-hacker » pluridisciplinaire
Kaspar Ravel développe sa pratique artistique numérique en détournant la technologie pour créer des formes narratives à partir des défauts des systèmes numériques (bugs, bruits, déformations) qu’il interprète et transcrit sous forme d’installations artistiques et de performances audiovisuelles. La pratique artistique de Kaspar Ravel relève du mouvement du glitch art, dont les créations hybrident la poésie et les algorithmes, l’immersion sensorielle et la critique sociale. Cette dernière année de résidence fait partie intégrante du projet « Artefacts affectifs » que Kaspar Ravel a pu déployer durant trois ans à Sorbonne Université.
Une résidence artistique de Sorbonne Université consacrée aux arts numériques
Cette résidence artistique a été pensée sur une durée de trois ans, de 2022 à 2025. Elle donne le temps nécessaire au dialogue et aux croisements entre disciplines, de permettre des collaborations fructueuses entre scientifiques et artistes, ainsi que de nourrir de nouvelles formes de savoirs. Cette résidence est consacrée aux arts numériques, qui ont la particularité d’intégrer l’évolution de pratiques artistiques traditionnelles avec l’émergence de champs nouveaux issus de combinaisons liées à l’évolution des technologies. Le monde scientifique et celui des arts numériques partagent une même culture libre, ouverte et accessible à toutes et à tous.
Kasper Ravel déclare, « Ces trois ans à Sorbonne Université m'ont mis face à la réalité concrète de l'informatique quantique - ses possibilités, ses limites, ses contraintes et ses promesses. Travailler avec les chercheuses et chercheurs du QICS et du LPENS m'a permis de comprendre ce qui se cache vraiment derrière l’emballement médiatique : des systèmes complexes, délicats à maintenir stables, mais fascinants dans leur fragilité même. Cette résidence m'a donné accès à des espaces et des savoirs habituellement fermés aux artistes, et c'est cette ouverture qui rend le projet possible. »
« « Après l’interférence : anatomie d’un ordinateur presque quantique » est l’aboutissement d’un projet ambitieux de trois ans, qui incarne l’engagement de Sorbonne Université dans le dialogue entre arts et sciences, le décloisonnement des savoirs et l’ouverture à la société civile », affirme Pierre-Marie Chauvin, vice-président Arts, Sciences, Culture et Société de Sorbonne Université.
Pour en savoir plus :
- Lien vers la programmation de la Biennale Nemo du CENTQUATRE-PARIS.
- Lien vers la programmation de la galerie Wagner.
Contact
Service presse Sorbonne Université
Télécharger le communiqué de presse
À lire aussi
Après l'interférence : anatomie d'un ordinateur presque quantique
Du 11 oct. 2025 au 11 jan. 2026