Sept lauréates du Prix Jeunes Talents L'Oréal-Unesco 2024
Sept doctorantes et post-doctorantes de Sorbonne Université ont été distinguées par le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco 2024 Pour les Femmes et la Science. Ce prix met en lumière de jeunes chercheuses brillantes qui se consacrent à résoudre les grands défis scientifiques contemporains, qu'ils soient environnementaux, médicaux ou technologiques.
©Fondation L'Oréal
Un prix pour l'excellence scientifique féminine
Depuis sa création en 1998, le Prix L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science a pour objectif de soutenir les carrières des femmes dans la recherche scientifique. Cette année, sept doctorantes et post-doctorantes de Sorbonne Université figurent parmi les 35 lauréates françaises. Récompensées pour l’excellence de leurs travaux, elles incarnent la diversité et l’avenir de la recherche scientifique, contribuant à des domaines aussi variés que la neurobiologie, l’écologie marine ou encore la santé publique.
Par la diversité de leurs parcours et de leurs recherches, ces sept jeunes talents illustrent l'importance d'encourager davantage de femmes à s’engager dans les sciences. Leur travail contribue non seulement à l'avancement de la recherche, mais aussi à une science plus inclusive et égalitaire.
Félicitation à elles !
Xiaowen Chen : Comprendre les réseaux neuronaux et sociaux
Post-doctorante au Laboratoire de Physique de l’École Normale Supérieure (Université PSL, Sorbonne Université, CNRS), Xiaowen Chen étudie le comportement social des souris en modélisant leurs interactions. « Je développe des outils mathématiques et physiques pour comprendre comment les interactions individuelles peuvent mener à des comportements collectifs complexes," explique-t-elle. Cette approche a des implications non seulement en biologie, mais aussi dans la compréhension des dynamiques sociales humaines.
Alice Dejoux : Décrypter les causes des allergies aux curares
Alice Dejoux, doctorante en immunologie à l’Institut Pasteur, dans le Laboratoire Anticorps en Thérapie et Pathologie (INSERM, Sorbonne Université), mène des recherches sur les mécanismes à l’origine des allergies aux curares. " Mon projet de thèse consiste à mieux comprendre l’origine de ces allergies et à trouver un traitement sous forme d’anticorps thérapeutique pour capturer les curares », déclare-t-elle.
Paula A. Gomes : Rendre la récolte des microalgues plus durable
Doctorante au Laboratoire de Sciences et Ingénierie de la Matière Molle (ESPCI Paris, Sorbonne Université, CNRS) et au pôle d’études et de recherche de Lacq de Totalenergies Onetech, Paula A. Gomes étudie l'impact du pH sur les microalgues pour améliorer leur récolte. "La possibilité d’allier science et durabilité me passionne et donne un sens profond à mon travail," confie-t-elle. Ses recherches ont pour objectif de rendre la production de microalgues plus écologique, avec des applications variées, notamment dans les biocarburants.
Alicia L. Bruzos : Étudier la transmission des cancers chez les coquillages marins
Alicia L. Bruzos, post-doctorante au sein du Laboratoire de biologie des organismes et des écosystèmes aquatiques (Université de Caen Normandie, CNRS, MNGN, Institut de recherche pour le développement, Sorbonne Université) se consacre à l'étude des causes génétiques des cancers contagieux chez les coquillages marins. En comprenant ces mécanismes de transmission, ses recherches pourraient ouvrir des pistes pour le traitement du cancer chez d’autres espèces, voire chez les humains. "En tant que femme scientifique, je souhaite contribuer activement à la mission des femmes dans la science, en inspirant les jeunes filles à poursuivre des carrières scientifiques, comme beaucoup de femmes l’ont fait avant," déclare-t-elle.
Gabriela Caballero-Vidal : Innover dans la lutte contre les moustiques
Post-doctorante à l’Institut d’Écologie et des Sciences de l’Environnement de Paris (Sorbonne Université, INRAE, CNRS, IRD, UPEC), Gabriela Caballero-Vidal explore comment les coléoptères aquatiques peuvent détecter les molécules odorantes des moustiques sous l’eau pour mieux lutter contre ces insectes vecteurs de maladies. "J’ai toujours rêvé de faire de la recherche sur des sujets qui répondent aux besoins de la société tout en luttant pour la préservation de l’environnement et de la biodiversité," confie-t-elle.
Noémie Coulon : Préserver les raies et les requins du changement climatique
Noémie Coulon, doctorante au Laboratoire de Biologie des Organismes et des Écosystèmes Aquatiques (Muséum national d'Histoire naturelle, CNRS, IRD, Sorbonne Université, Université Caen Normandie, Université des Antilles), étudie l'impact du changement climatique sur les raies et les requins dans l’Atlantique Nord-Est. "Le partage de notre passion avec les jeunes générations fait partie de nos métiers", affirme-t-elle, soulignant l’importance de sensibiliser le public à la conservation de ces espèces menacées.
Katharine Barry : Améliorer la santé mentale des parents et le développement des enfants
Katharine Barry, doctorante à l’Institut Pierre Louis d’Épidémiologie et de Santé Publique (INSERM, Sorbonne Université), analyse les facteurs influençant la santé mentale des parents et des enfants, comme l’existence des congés de paternité et leur longueur, ou encore le mode de garde choisi. « Mes résultats contribueront à mieux comprendre comment les politiques publiques peuvent avoir un impact direct sur la santé mentale des familles et, à plus long terme, aider à les faire évoluer », explique-t-elle.