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SO-CHIC et OCEAN:Ice unissent leurs forces pour l’océan

Deux consortiums de recherche européens sur l’océan se sont associés pour combler leurs manques de connaissances sur les changements climatiques dans l'Antarctique et l'océan Austral. Soutenus par la Commission européenne (programmes Horizon 2020 et Horizon Europe), ils ont passé quatre jours, courant novembre, à développer des projets communs au centre international de conférences de Sorbonne Université.

Ces journées d’échange et de rencontre ont à la fois marqué le lancement de la réunion annuelle de SO-CHIC (Southern Ocean Carbon and Heat Impact on Climate) mais aussi  la nouvelle collaboration entre SO-CHIC et OCEAN:ICE (Ocean Cryosphere Exchanges in Antarctica: Impacts on Climate and the Earth System). Cette nouvelle grande collaboration européenne rassemble 24 instituts de recherche ayant décidé d'unir leurs forces pour résoudre les problèmes climatiques majeurs dans l'océan Austral et l'Antarctique.

Jean-Baptiste Sallée (photo), océanographe au laboratoire LOCEAN (Sorbonne Université/CNRS/IRD/MNHN) et coordinateur du projet SO-CHIC, explique : « Nous avons compris qu'il existe des lacunes dans nos connaissances actuelles qui nécessitent des efforts conjoints. Il est essentiel de mutualiser les connaissances de nos deux consortiums. »

L’ambition du projet SO-CHIC est de comprendre les processus qui contrôlent les échanges entre l’atmosphère, l’océan et la glace de mer au niveau de l’océan Austral afin de contribuer à réduire les incertitudes liées aux prévisions du changement climatique. Comme l'explique Jean-Baptiste Sallée, « l'océan Austral agit comme une éponge en absorbant la chaleur et le carbone de l'atmosphère captés par les océans pour l’enfouir dans les fonds océaniques. Il rend un énorme service à la planète ».

Le projet OCEAN:ICE vise, lui, à évaluer l'impact des modifications de la calotte glaciaire de l'Antarctique et de l'océan Austral environnant sur le climat mondial, en particulier les impacts médiés par les changements de la circulation océanique. « Améliorer la compréhension de l'interaction entre le réchauffement de l'océan Austral et la fonte de la calotte glaciaire va impacter nos prévisions sur le futur niveau de la mer et ses enjeux sociétaux », précise Jean-Baptiste Sallée. Ces deux aspects interdépendants ont été particulièrement soulignés dans le dernier rapport du GIEC.

La réunion de lancement d’OCEAN:ICE et SO-CHIC en chiffres

  • 65 chercheuses et chercheurs issus de 24 instituts de recherche de 10 pays en Europe et en Afrique du sud 
  • 4 jours de réunion
  • 8 ateliers thématiques transversaux
  • 9 ensemble de travaux présentés 
  • 15 présentations d’affiches