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Trois œuvres contemporaines vont habiller le Biodiversarium de Banyuls-sur-Mer

Dans le cadre du 1 % artistique, dispositif lancé par l’Etat en 1951, le Biodiversarium de l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer va accueillir de façon définitive trois créations de l’artiste Cyrille André. Banyulais, Banyulaises et visiteurs de passage pourront découvrir ses œuvres d’art sculpturales dès le 7 juillet, jour de leur inauguration.

Le 1 % artistique est une mesure obligatoire - s’imposant à l l’État, à ses établissements publics et aux collectivités territoriales -  qui vise à soutenir la création artistique et à sensibiliser à l'art contemporain en passant commande d’œuvres à des artistes. 
En 2017, Sorbonne Université  a mis en place ce dispositif pour le Biodiversarium de Banyuls-sur-Mer, l’aquarium de l’Observatoire océanologique. A cette époque, il venait de faire peau neuve avec la construction d’un tout nouveau bâtiment de 3 000 m2 situé en front de mer, face au port. L’objectif du 1 % artistique, tel que retenu par le comité artistique, était simple : découvrir la biodiversité marine méditerranéenne via un parcours le long du port jusqu’au Biodiversarium.

Sandrine Corcelle est cheffe du service maîtrise d’ouvrage à la direction du patrimoine et logistique de Sorbonne Université. Elle a suivi les étapes de cette commande publique depuis son lancement il y a cinq ans : « Une quarantaine d’artistes ont répondu à notre appel à candidatures. Sur ces quarante, trois ont été sélectionnés par un jury comprenant notamment les directeurs de l’Observatoire océanologique et du Biodiversarium, son architecte, la DRAC et des représentants du milieu artistique de la région. Les artistes retenus ont eu ensuite deux mois et demi pour travailler sur leurs esquisses et nous soumettre leurs propositions sur le thème de la biodiversité marine. »

Des sculptures magistrales

L’analyse de la commission technique, les avis des membres du jury et de la ville de Banyuls-sur-Mer accueillant une partie de ces œuvres sur son territoire ont permis de désigner Cyrille André comme lauréat. Formé à l’école d’Art de Grenoble, ce natif de Lyon résidant à Marseille se spécialise notamment dans les sculptures et les installations. Il pratique la sculpture monumentale depuis plus de vingt ans et maîtrise des techniques de taille, de façonnage et de moulage avec une large palette de matériaux (bois, bronze, fonte d'aluminium, résine polyester). Pour l’artiste, comme il l’explique dans son dossier de candidature, ses « sculptures sont taillées de façon minimale, dans une économie de gestes visant à faire sortir l’essentiel de la forme sans préoccupation de la justesse anatomique. Seule compte à mes yeux la perception de l’attitude. Leurs grandes dimensions facilitent une lecture globale de l’œuvre ».

Trois créations ont été commandées à Cyrille André sur la base d’un programme réalisé conjointement avec l’Observatoire de Banyuls, l’architecte du Biodiversarium, la DRAC et la mairie de la ville. Sandrine Corcelle poursuit : « Une œuvre sera accrochée sur la façade et les deux autres jalonneront la promenade Maillol en face du bâtiment. Ces trois sculptures vont être réalisées en fonte d’aluminium et résine de polyester colorée, des matériaux pérennes et résistants à l’environnement salin et venteux de la côte Vermeille. »

Ces réalisations seront inaugurées officiellement le 7 juillet à 17 h 30 par Dominique Pateron, vice-président Patrimoine et développement durable de Sorbonne Université, Yves Desdevises, directeur de l’Observatoire océanologique et Jean-Michel Solé, maire de Banyuls-sur-Mer. Un parcours musical par le collectif d’artistes Zykatok animera cette cérémonie d’inauguration.

Repères

« 1 % des sommes consacrées par l’État pour chaque construction d’établissement scolaire ou universitaire devront financer la réalisation d’une œuvre d’art contemporaine intégrée au projet architectural ». Voilà ce que précise l’arrêté du 18 mai 1951, dit du 1 % artistique.
Depuis sa création en 1951, ce dispositif a donné lieu à plus de 12 400 projets sur tout le territoire, sollicitant plus de 4 000 artistes. Certaines de ces œuvres se trouvent d’ailleurs au sein même de Sorbonne Université : le stabile "Cinq Ailes" d’Alexander Calder ou encore Le Petit Théâtre de Jean Arp, réalisées toutes deux entre 1961 et 1975, et visibles sur le campus Pierre et Marie Curie.