Des étudiants engagés pour le développement durable
L’association LUPA agit au quotidien pour des campus durables à l’université.
Lena Lazare, étudiante en PCGI (physique, chimie, géosciences, ingénierie) est présidente de l’association LUPA. Elle présente les différentes actions mises en place par son association pour cultiver le développement durable à Sorbonne Université.
Qu’est-ce que LUPA ?
« Les Universitaires Planteurs d'Alternatives » (LUPA) est une association créée en 2016 par des étudiants de la faculté des Sciences et Ingénierie de Sorbonne Université en vue d'agir pour le développement durable. A travers elle, nous souhaitons fédérer tous les membres de l'université, étudiants et personnels, pour agir autour de trois axes :
- rendre le campus durable et respectueux de l'environnement
- informer et sensibiliser les universitaires
- promouvoir un mode de vie plus durable
Comment vous impliquez-vous dans la vie institutionnelle ?
Nous agissons pour un campus durable à l’université à travers l’instauration d’un dialogue avec l’administration. Nous travaillons avec les services et la présidence de l’université autour de différentes pistes de travail, comme l’amélioration du tri et du recyclage des déchets ou l’éventuelle réalisation d’un bilan carbone. Nous sommes sollicités par les personnels pour les aider dans l’organisation d’évènements durables, comme la Fête de la science.
Nous travaillons également avec l’institut de la transition environnementale de Sorbonne Université (SU-ITE), dans le cadre de la future mineure « Environnement », pour proposer des projets et des actions concrètes aux étudiants de cette unité d’enseignement.
Quelles actions avez-vous initiées pour sensibiliser les étudiants au développement durable ?
En tant que scientifiques, il est important que nous puissions participer aux avancées environnementales.
Nous avons créé, au sein de l’association, un pôle dédié à l’élaboration d’ateliers ouverts à tous les étudiants de Sorbonne Université. A travers des activités do it yourself permettant de réaliser soi-même ses produits ménagers ou cosmétiques à partir de produits naturels, nous sensibilisons les participants à l’impact des substances chimiques sur notre santé.
Nous animons également des ateliers de végétalisation : nous faisons des semis d’espèces végétales préalablement choisies pour préserver la biodiversité, puis nous encourageons les gens à les replanter près de chez eux ou à fleurir leur balcon.
Par ailleurs, nous organisons chaque année, en partenariat avec d’autres associations, un festival de 3 jours à l’occasion de la semaine du développement durable étudiante mise en place par le REFFED*. Lors de ce festival, nous proposons des conférences et des débats animés par des associations internationales, des repas bio et gratuits cuisinés collectivement à partir d’invendus de légumes issus de l’agriculture biologique, et d’autres actions pour le développement durable.
Vous avez également mis en place une distribution de paniers bio. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous avions observé qu’il était compliqué pour les étudiants de manger bio : dans les AMAP**, il est souvent demandé de s’engager sur une longue durée, les proportions des paniers ne sont pas forcément adaptées à un étudiant qui vit seul et il n’y a pas toujours une grande variété dans les fruits et légumes. Notre idée était donc de proposer aux étudiants, sans engagement dans le temps, des paniers bio de taille individuelle ayant une véritable diversité dans les produits proposés. Les étudiants peuvent commander les paniers au coup par coup. Nous traitons directement auprès d’un producteur local et distribuons les paniers une fois par semaine.
Vous avez été finalistes d’un concours de projets étudiants pour une idée de green office ? De quoi s’agit-il ?
Les green offices sont des structures certifiées et financées par l’Unesco, portées par une communauté d’acteurs universitaires engagés dans le développement durable, pour permettre de partager des ressources, former et mettre en réseau les personnes souhaitant agir pour la transition écologique des campus. Il en existe beaucoup en Europe.
Notre projet consiste à développer un green office, au sein de l’université, en partenariat avec l’institut de la transition environnemental de Sorbonne Université. Ce serait un lieu dédié au développement durable, avec un conseil constitué d’étudiants et de personnels, et un budget alloué à des projets de recherche spécifiques. Notre souhait le plus cher serait que le campus puisse devenir un lieu d’expérimentation écologique.
*Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable
** Association pour le maintien d'une agriculture paysanne