Master Sciences cognitives

Les sciences cognitives sont nées de la convergence de plusieurs disciplines autour d’un questionnement commun : quels mécanismes permettent l’émergence des grandes fonctions mentales, comme la perception, l’attention, la mémoire, l’apprentissage, le raisonnement, les émotions, la motricité, le langage, la communication, la conscience etc. ?

Pour répondre à ces questionnements, les sciences cognitives lient différents niveaux d’explication, en étudiant conjointement les propriétés formelles et algorithmiques de ces fonctions mentales, les mécanismes psychologiques qui les sous-tendent, et les mécanismes biologiques qui les rendent possibles (des gènes jusqu’aux circuits et aires dans le système nerveux), eux-mêmes pouvant être mis en regard de mécanismes permettant de mimer certaines de ces fonctions dans des systèmes artificiels.

Les sciences cognitives s’intéressent aussi à comprendre les similitudes et différences cognitives entre les humains et d’autres espèces animales, l’influence des variations culturelles sur la cognition humaine, le développement des fonctions cognitives chez le nourrisson ou le jeune enfant, et leur altération dans certaines pathologies neurologiques, psychiatriques ou développementales.

Les sciences cognitives mettent à profit les théories, concepts, outils et méthodes de disciplines très diverses : la psychologie expérimentale, l’éthologie, les neurosciences, les sciences humaines et sociales, l’anthropologie la philosophie, la linguistique, l’informatique. L’une des hypothèses centrales en sciences cognitives est que les fonctions mentales peuvent être décrites comme des processus de traitement de l’information. Cette hypothèse permet de déployer l’arsenal théorique de disciplines comme les mathématiques, l’informatique et la physique statistique, des méthodes d’apprentissage statistique (machine learning), inférence Bayésienne ou encore d’apprentissage par réseaux profonds (deep learning) pour mettre au point des théories explicites et testables de ces fonctions mentales.

Formalisées dans les années 1950, les sciences cognitives ont connu un essor spectaculaire qui en fait aujourd’hui un acteur central pour la compréhension de qui nous sommes, de l’échelle du neurone, à l’échelle de la société.

Le master Cog-SUP est structuré en six parcours :

• Psychologie
• Philosophie
• Linguistique computationnelle
• Neurosciences
• Neurosciences computationnelles et intelligence artificielle
• Sciences cognitives et société

Ces parcours permettent de garantir l’acquisition d’une réelle expertise des concepts, méthodes et techniques propres à une discipline, et une meilleure lisibilité des compétences associées au diplôme. Un tronc commun et des cours d’ouverture aux autres parcours permettent de créer une culture commune dès le M1. Au M2, la plupart des cours sont entièrement interdisciplinaires et ouverts à tous les parcours. Nous souhaitons ainsi former des cognitivistes qui possèdent à la fois une solide expertise disciplinaire et une large culture interdisciplinaire, les deux clés d’une collaboration fructueuse entre disciplines.

Le master Cog-SUP est un master tourné vers l’expérience de terrain. Dans tous les parcours, un stage de terrain (labo ou autre) est obligatoire dès l’année de M1. La validation du M2 repose pour moitié sur un stage long qui occupe tout le deuxième semestre. Les stages peuvent avoir lieu dans n’importe quel laboratoire de votre choix, quelle que soit son affiliation. Les seuls prérequis sont l’adéquation du stage avec les thématiques des sciences cognitives, et le sérieux du laboratoire d’accueil. Même logique pour les stages dans le secteur privé ou dans les administrations.

Le master Cog-SUP est avant tout une formation à la recherche, qui prépare à entrer en doctorat, mais offre également de nombreux autres débouchés. Ses exigences élevées en matière d’enseignement ainsi que son ancrage dans la recherche internationale permettent aux étudiantes et étudiants d’avoir toutes les cartes en main pour occuper ensuite un poste de recherche universitaire ou industrielle, publique ou privée, dans des institutions et entreprises très diverses.

Il ouvre également les portes d’autres débouchés actuellement en plein essor. Les compétences en sciences cognitives sont de plus en plus recherchées dans des domaines très variés comme l’intelligence artificielle ou les politiques publiques.