Agathe Girard
Étudiante en sciences de la Vie et tireuse d'élite
Trouver un équilibre entre les études et le sport demande du temps et de l'engagement.
Étudiante en sciences de la Vie à Sorbonne Université, Agathe Girard pratique le tir à la carabine à haut niveau. Elle nous révèle comment elle jongle entre exigences académiques et entraînements intensifs, tout en gardant dans son viseur les Jeux olympiques de Paris 2024.
Comment est née votre passion pour le tir à la carabine ?
Agathe Girard : J'ai débuté le tir à l'âge de 7 ans, influencée par mon grand frère qui avait commencé un an avant moi. Avec seulement 17 mois d'écart, nous étions très proches, et je voulais suivre ses pas.
Actuellement en troisième année de licence de sciences de la vie, comment conciliez-vous vos études et le sport de haut niveau ?
A. G. : Cela demande une organisation rigoureuse. J'ai choisi les sciences de la vie pour faire de la recherche en neurosciences plus tard. Pour pouvoir réaliser mon double projet convenablement, je dédouble mes années, ce qui me permet d'avoir au moins 20 heures par semaine pour me consacrer au tir. Je suis actuellement en première année de licence 3.
Comment Sorbonne Université vous accompagne dans ce projet ?
A. G. : J’ai eu la chance de bénéficier d'adaptations pour mes partiels durant les compétitions. Cette année, j'ai aussi été sélectionnée pour la bourse Passeport pour les JO qui m'aide à acquérir du matériel sportif et à couvrir les frais de logement à l'INSEP. Cela contribue à créer des conditions propices à la réalisation de mes projets académiques et sportifs.
La clé est l'organisation. Trouver un équilibre entre les études et le sport demande du temps et de l'engagement. Cherchez le soutien de votre entourage et n'ayez pas peur de demander de l'aide. Avec une planification minutieuse, il est possible de réaliser ses rêves académiques et sportifs.
Que représentent les JO de Paris pour vous et comment vous y préparez-vous ?
A. G. : Les JO de Paris représentent un objectif majeur. Bien que je ne sois pas encore qualifiée, je crois en mes chances de décrocher une place cette année en allant chercher un quota. Mon but ultime est de remporter une médaille aux Jeux de Paris.
Avez-vous un objet porte-bonheur ou un rituel lors de vos compétitions ?
A. G. : Contrairement à beaucoup de sportifs, je n'ai ni objet porte-bonheur ni rituel particulier. J'adopte simplement une routine pour rester concentrée et calme avant chaque compétition.
Quel est votre souvenir le plus marquant lors d'une compétition ?
A. G. : Le souvenir qui reste gravé dans ma mémoire est celui des championnats du monde. Le tir à 300 mètres en extérieur, avec un vent intense, rendait le match particulièrement difficile. À la fin, je pensais n'avoir pas bien réussi, mais en découvrant le classement, j'ai réalisé que j'avais décroché la troisième place. J’ai alors ressenti une grande joie. II y a eu beaucoup d'émotions différentes lors de cette journée.
Photographie : © François Le Guen