Alex Lanier

Élu meilleur joueur par la Fédération française de badminton pendant deux années consécutives, Alex Lanier figure parmi les prétendants à la représentation de la France en simple de badminton aux Jeux Olympiques de Paris. En parallèle de sa quête olympique, il concilie son amour pour ce sport avec ses études en sciences formelles à Sorbonne Université. 

Comment est née votre passion pour le badminton ? 
Alex Lanier : J'ai commencé à jouer au badminton grâce à mes parents. Je pense que j'ai choisi ce sport parce qu'il est ludique, et quand on est petit, on a aussi besoin de se dépenser et de courir partout. C'était l'un des premiers sports que j'ai essayés dans mon enfance. Je m'amusais, je prenais du plaisir, et c'est pourquoi je suis revenu au badminton. Cela me rendait heureux, et cette sensation était unique par rapport à d'autres sports. À l'époque, je le voyais comme un jeu, mais quand j'ai réalisé que je pouvais gagner ma vie avec, cela a changé la perspective.

Quelles études faites-vous actuellement ? 
A. L. : Je suis en première année de licence en sciences formelles à Sorbonne Université. J'ai toujours été attiré par la physique. J’ai choisi Sorbonne Université, car on me l’a recommandé, d'autant plus qu'il y a un partenariat avec l'INSEP. 
Je ne sais pas encore vers quel métier me tourner ensuite. A date, je sais juste que j’aime faire cette licence et étudier cette matière. 

Comment conciliez-vous vos études et le sport de haut niveau ? 
A. L. : Avec de l’organisation ! J'ai choisi de ne faire qu’une matière pour ma licence pour le moment. J’ai deux sessions de deux heures de maths par semaine, ce qui me permet de soulager un peu ma charge de travail, étant donné que c'est une année de préparation olympique. 
Généralement, je me lève vers 8 heures, j'ai un entraînement de 9 heures à 12 heures ou 13 heures. Ensuite, j'ai deux heures de maths, suivi de mon deuxième entraînement. Et j’ai la soirée pour moi !

Comment Sorbonne Université vous accompagne dans ce projet ? 
A. L. : J’ai la chance de bénéficier du dispositif sportif de haut niveau qui me permet d’aménager mon emploi du temps, ainsi que du programme de bourses Passeport pour les JO de la Fondation Sorbonne Université.

Que représentent les JO de Paris pour vous ? 
Les Jeux Olympiques de Paris représentent le plus grand événement jamais organisé en France. C'est un rêve pour chaque athlète de participer à un tel événement.

Comment vous y préparez-vous ? 
A. L. : Je travaille tous les jours pour me préparer à cette épreuve intense. Mon année est rythmée par des blocs d'entraînement et des tournois — environ une quinzaine par an —, et des déplacements à travers le monde :  Asie, Amérique, Europe… Un lundi, je peux être en Inde, le lendemain, en Chine et le mardi suivant être de nouveau en France. S'habituer aux décalages horaires devient une routine. 

Quels sont vos objectifs pour ces JO ? 
A. L. : Mes objectifs pour les Jeux Olympiques sont de représenter dignement mon pays et, idéalement, décrocher une médaille. 

Quel est votre souvenir le plus marquant lors d'une compétition ? 
A. L. : Mon souvenir le plus mémorable est le jour où j'ai remporté les championnats d'Europe junior. Jouant habituellement en simple, cette victoire en double était exceptionnelle. La sensation de partager cette réussite à deux était unique. C’est la seule compétition en double que j'ai remportée pour le moment. C’était une victoire inhabituelle !

Photographie : © François Le Guen