
Aurélien Zavadil
Étudiant en Master de Chimie et parti en mobilité au Japon
Entre la recherche, les cours, le kendo et les autres activités, ma vie à Okayama était bien remplie.
- Pouvez-vous nous présenter votre parcours à Sorbonne Université ?
En 2023, j’ai obtenu une Licence de biologie avec une mineure chimie. J’ai décidé de me consacrer à la chimie en débutant un Master de chimie l’année dernière. En première année, j’ai eu l’occasion de passer 8 mois à l’université d’Okayama, au Japon. Je suis actuellement en M2 parcours moléculaire, j’effectue mon stage de fin d’étude au Laboratoire de Chimie Théorique.
- Qu’avez-vous fait à l’université d’Okayama à l’occasion du programme IMac ?
Je suis arrivé en janvier 2024 à l’université d’Okayama. J’y ai effectué un stage de plusieurs mois au laboratoire de chimie de coordination du Professeur Suzuki. Ma recherche portait sur l’imitation des plantes qui convertissent l’eau en molécules d’oxygène d’hydrogène. Mon objectif était de synthétiser un cluster pouvant reproduire cette fonction. En complément, je suivais des cours de biologie avec des étudiantes et étudiants japonais.
- Pourquoi être parti à l’étranger lors de votre master ?
Initialement je pensais simplement réaliser un stage à l’étranger. Je savais que c’était possible dans le cadre du Master de Chimie de Sorbonne Université, qui est réputé à l’international. C’est en faisant mes recherches que j’ai découvert le programme IMac. J’étais très attiré par le Japon car je pratique des arts martiaux japonais depuis toujours, notamment le kendo (escrime japonaise) depuis 9 ans. J’avais déjà eu l’occasion d’aller à Tokyo avec mon lycée dans le cadre d’un voyage linguistique mais je voulais approfondir ma connaissance culturelle.
- Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?
Je suis très vite rentré en contact avec Anne-Lise Poquet, professeure et coordinatrice de mobilité des masters de chimie fondamentale et appliquée, qui m’a très bien guidé, que ce soit avant, pendant et même après mon échange international. Ça n’a pas été des plus simples quant aux documents administratifs japonais. Heureusement, mes collègues du laboratoire d’Okayama m’ont gentiment aidé dans toutes les démarches administratives.
- Comment s’est passé votre intégration à Okayama ?
Très bien ! J’apprends le japonais depuis le lycée de manière autodidacte, ce qui est une chance car l’anglais n’est pas répandu au Japon. Les enseignantes et enseignants prenaient le temps de faire le cours en japonais puis en anglais, même lorsque j’étais le seul étudiant étranger. J’ai très bien été accueilli par mes collègues du laboratoire avec qui je passais du temps en dehors de mon stage. J’ai aussi pu rejoindre le club universitaire de kendo. Entre la recherche, les cours, le kendo et les autres activités ma vie à Okayama était bien remplie.
- Comment envisagez-vous votre futur ?
Je me projette sans aucun doute dans la recherche. Actuellement, au sein du Laboratoire de Chimie Théorique, je m’éloigne de l’expérimentation pour me concentrer sur la théorie et la modélisation, notamment de la catalyse sur surface de cuivre. Ce travail vise, par exemple, à transformer le CO2 en un composant moins polluant. Je suis donc particulièrement intéressé par les réponses que la chimie peut apporter aux enjeux environnementaux.
À la suite de mon master, je souhaite réaliser une thèse combinant expérimentation et modélisation, afin de tirer parti de mes différentes expériences en laboratoire. Idéalement, cette thèse se ferait en co-tutelle entre la France et le Japon. Cela me permettrait de partager mon temps entre ces 2 pays et de conserver mon lien avec la France tout en approfondissant mon expérience au Japon.
En dehors de la recherche, je continue à pratiquer le kendo avec passion. Mon prochain objectif est de faire partie du top national, c’est un défi que je garde en ligne de mire et pour lequel je continue à m’investir pleinement.