Hassane

ancien étudiant du DU RESPE et étudiant en master de mécanique

Toute cette aide m’a facilité la reprise des études.

Quel a été votre parcours avant d’intégrer Sorbonne Université ?

Je suis originaire du Tchad et j’y ai obtenu mon baccalauréat scientifique en 2012. J’ai poursuivi mes études supérieures au Burkina Faso, en effectuant deux années dans le domaine de l’environnement, du génie civil et de l’énergie à l’Institut de l’Eau. À la suite de problèmes personnels, j’ai dû m’exiler en France et arrêter les études, avant d’avoir obtenu ma licence.

Dans quel contexte avez-vous intégré le diplôme universitaire de retour aux études supérieures des personnes exilées (DU RESPE) ?

Le DU RESPE est un dispositif d’aide à la reprise des études. C’est en venant me renseigner pour une inscription en licence que l’on m’a parlé du dispositif. Convaincu, j’ai postulé et été retenu pour l’intégrer l’année suivante. C’est donc six ans après l’arrêt de mes études que j’ai pu reprendre le cursus universitaire avec Sorbonne Université dans le cadre du DU RESPE.

Qu’est-ce que ce dispositif vous a apporté ?

Le DU RESPE permet d’améliorer son niveau de français et offre des cours de remise à niveau en sciences. J’ai pu suivre des cours de mathématiques, d’informatique ou encore de physique. J’ai eu des professeurs qui m’ont beaucoup encouragé, comme Clémentine Vignal et Nadia Redjal, qui continuent à me suivre et me soutenir. En complément, j’ai bénéficié de tutorat fait par des étudiantes et étudiants de l’université, pour réviser et m’accompagner.
J’ai également été épaulé par l’association Infléchir, qui propose un soutien aux étudiantes et étudiants et organise des sorties.  Cette association m’a donné l’opportunité de rencontrer d’autres personnes qui étaient dans la même situation que moi.

Toute cette aide m’a facilité la reprise des études et, sans elle, les choses auraient été beaucoup plus compliquées.

Quel a été votre parcours après le DU RESPE ?

Après le DU RESPE, j’ai intégré la licence de mécanique monodisciplinaire en seconde année. Ensuite, j’ai opté pour l’option complémentaire métier qui propose de faire de l’alternance en troisième année. J’ai effectué cette alternance à la SNCF Réseau, j’y étais technicien supérieur en signalisation mécanique. Le rythme était intensif, mais il m’a permis de découvrir pleinement le monde professionnel. Je suis désormais en master de mécanique, plus précisément en parcours mécanique des solides et des structures, thématique modélisation et simulation. Pour la suite, je compte travailler dans le domaine de l’aéronautique qui me passionne.

Pouvez-vous nous expliquer l’un de vos projets ?

Lors d’un projet en équipe, nous avons réalisé un jouet pour enfant. Nous devions concevoir une voiture, j’étais chargé de la partie Conception Assisté par Ordinateur et Dessin Assisté par Ordinateur. On l’a par la suite imprimée grâce à une imprimante 3D, puis assemblée.

Quel conseil donneriez-vous à un étudiant ou une étudiante qui serait dans une situation similaire à la vôtre ?

Je n’ai pas vraiment de conseil à donner, mais si on aime ce que l’on fait, les choses deviennent plus simple. Il faut par contre être persévérant, parce que la reprise des études n’est pas facile et il ne faut pas lâcher.