Joana Desbordes

Joana Desbordes

Etudiante en biologie-géosciences-chimie et nageuse de haut niveau

Pour moi le sport, c’est un équilibre de vie. J’ai toujours connu la natation en parallèle de ma scolarité. Je ne me voyais pas arrêter l’un ou l’autre.

Plongée dans le grand bain dès l’âge de deux ans, Joana ne se souvient pas de ses premiers exploits de bébé-nageur, mais elle en a entendu parlé. « A chaque fois que mes parents me mettaient dans l’eau, je criais et me débattais. La honte pour des nageurs ! », raconte-t-elle. Fille de Jacqueline Delord, trois fois sélectionnée aux Jeux olympiques en papillon et d’un professeur de natation, Joana a vite renoué avec la discipline familiale. A cinq ans, après avoir appris à nager en seulement quelques heures, elle intègre un club de natation et prend rapidement goût aux compétitions.

« A six ans, j’étais la première de mon groupe. Puis tout s’est enchainé très vite : les championnats départementaux et régionaux. A douze ans, j’ai atteint le niveau national », se souvient l’étudiante.

Boostée par l’adrénaline des compétitions, elle monte une à une les marches des podiums et décroche cette année le bronze aux championnats de France en 200m et 400m nage libre.

Inscrite en première année de biologie-géosciences-chimie à Sorbonne Université, Joana est une étudiante accomplie. Après un baccalauréat scientifique qu’elle obtient avec mention, elle choisit de s’orienter vers des études de sciences de la vie et de la Terre tout en poursuivant sa carrière de sportive à l’Insep, l'institut national du sport, de l'expertise et de la performance.

« En terminale, David Izidore, responsable de la mission du sport de haut niveau, est venu nous présenter Sorbonne Université. Il nous a parlé du dispositif d’accompagnement pour les étudiants sportifs de haut niveau, explique Joana. J’ai tout de suite eu envie d’y faire mes études. Pour moi le sport, c’est un équilibre de vie. J’ai toujours connu la natation en parallèle de ma scolarité. Je ne me voyais pas arrêter l’un ou l’autre. »

Entrée à l’Insep en septembre dernier, le rythme s’est intensifié et Joana peut, grâce à cet aménagement universitaire, valider son année sur deux ans.

« Sans ces horaires aménagés, je n'aurais pas pu suivre les cours à l’université et réaliser mon double parcours », ajoute la sportive.

Ses meilleurs temps en nage libre

100m : 56"08

200m : 1'59"43

400m: 4'14"90


Joana Desbordes © KMSP/Stéphane Kempinaire

Joana Desbordes

Du lundi au samedi, Joana s’entraîne sans relâche de 6h45 à 9h puis de 15h à 19h. Le temps qu’elle ne passe pas dans l’eau, elle le consacre à ses études. Elle se rend tous les matins sur le campus Pierre et Marie Curie pour suivre les TP et les TD qu’elle retravaille consciencieusement avant de se coucher.

« En partenariat avec l’Insep, des enseignants de chimie de Sorbonne Université sont venus nous faire cours au premier semestre directement sur notre lieu d’entraînement. Cela m’a évité de nombreux déplacements et beaucoup de fatigue », se réjouit Joana.

Chaque minute gagnée est précieuse et ses heures de sommeil sont comptées. Elle, qui pendant un trimestre faisait plusieurs fois par semaine plus de 50 minutes de vélo pour se rendre à l’Insep, profite aujourd’hui de sa situation d’interne.

Avec l’aide de Windia Eliezer qui l’accompagne au sein du département des activités physiques et sportives, Joana peut organiser ses examens en fonction de l’agenda de ses compétitions. « Pour les championnats de France, j’ai pu passer mes contrôles continus avant les épreuves sportives », précise-t-elle. Elle qui aimerait à terme enseigner les sciences de la vie et de la Terre, a obtenu au premier semestre d’excellentes notes.

« Au second semestre avec les compétitions et les entraînements qui se sont intensifiés, c’est devenu plus compliqué de travailler régulièrement, mais j’ai réussi tous mes examens avec le soutien de mes parents, de mon entraîneur et de l’université », se félicite Joana.

A un an de la qualification pour les Jeux Olympiques de 2020, elle sait que cette année est décisive et qu’il reste encore beaucoup de travail. En juin, elle se rendra à Chartres puis à Rome avant de retrouver l’équipe de France A prime cet été à Stanford.