Mélanie Ephrème

Mélanie Ephrème

Doctorante en histoire de la chimie et en humanités numériques

La thèse est un moment de liberté intellectuelle : c'est le temps d’explorer les thématiques choisies et de suivre le chemin indiqué par les données, de se confronter à ses propres hypothèses et de les exposer à la communauté scientifique

Mélanie Ephrème est doctorante à l’école doctorale de Chimie Moléculaire et à l'Institut des Sciences du Calcul et des Données. Elle travaille sur un sujet particulièrement interdisciplinaire et atypique : comprendre ce qu'est la chimie du milieu du XVIIIe siècle, en étudiant l'Encyclopédie de Diderot, D’Alembert et Jaucourt (1751 - 1772), corpus de 74 000 définitions qu'elle a exploré grâce aux Humanités Numériques.

L'histoire de la chimie est une discipline de niche, qui compte peu de chercheuses et de chercheurs, auxquels s'est jointe Mélanie. Elle est encadrée par le Pr. Bernold Hasenknopf, chimiste et le Dr. Alexandre Guilbaud, historien des mathématiques et co-directeur de l’Édition Numérique Collaborative et CRitique de l’Encyclopédie (ENCCRE). Mélanie a rencontré ce dernier en licence 2 alors qu'elle était étudiante à l'Université Pierre et Marie Curie, grâce à l'enseignement dispensé sous la forme d'une majeure chimie, et d'une mineure histoire et philosophie des sciences et des techniques, pour laquelle elle s'est passionnée.

Actuellement, elle a presque terminé son manuscrit qui compte déjà 600 pages. Ses travaux apportent des nouvelles méthodes numériques en histoire de la chimie, et une nouvelle vision d'ensemble de la chimie pré-lavoisienne. Elle affirme que la thèse est un moment de liberté intellectuelle : c'est le temps d’explorer les thématiques choisies et de suivre le chemin indiqué par les données, de se confronter à ses propres hypothèses, et de les exposer à la communauté scientifique.

Se souvenant des paroles de Jean Chambaz, alors président de Sorbonne Université, lors de la Journée d’accueil des premières années en doctorat, elle porte la persévérance comme "mantra". Elle conseille aux doctorantes et aux doctorants de prendre soin d'eux pendant leur thèse et surtout de participer aux formations proposées par Sorbonne Université. Forte de toutes les compétences développées pendant son doctorat (gestion de projet, analyse de données, communication), elle souhaiterait entrer dans un cabinet de conseil après sa soutenance.