Mireille Fares
Doctorante en intelligence artificielle
Je recommande le programme doctoral SCAI à celles et ceux qui recherchent une thèse en IA.
Mireille Fares, doctorante d’origine libanaise, a choisi Sorbonne Université pour poursuivre son rêve de faire de la recherche. Elle nous dit pourquoi et revient sur son parcours.
Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?
Mireille Fares : Je suis née à Beyrouth, au Liban. J’ai suivi mes études secondaires au collège des Frères Maristes (Sciences Générales, diplômée en 2011), puis une formation en génie informatique à la “Lebanese American university” (LAU) . Durant mon parcours de formation, j’ai travaillé en tant qu’assistante de recherche. J’ai publié un article à l'occasion d'une conférence internationale (ICCC), et un autre dans un journal international du domaine de l'IA (Knowledge-Based Systems - Elsevier) . Je suis arrivée en France en 2016 pour poursuivre mes études en master spécialisé en cybersécurité et cyberdéfense à Télécom Paris. J’ai fait un stage de 6 mois chez KPMG, un cabinet d’audit où j’ai ensuite été embauchée en CDI en tant que consultante en cybersécurité pendant un an et demi.
Mais je désirais poursuivre ma formation par une thèse que je souhaitais réaliser à Sorbonne Université en intelligence artificielle. Catherine Pelachaud, ma directrice de thèse actuelle et Nicolas Obin, mon co-encadrant, ont déposé un projet dans le programme doctoral SCAI, J ’y ai postulé et il m’a fallu réussir l’entretien avec Catherine et Nicolas, puis passer l’audition du concours du programme doctoral. Aujourd’hui, je suis doctorante en 3ème année, je travaille à l’ISIR et à l’IRCAM. Je suis également chargée de mission enseignement à Sorbonne Université et j’effectue des vacations d’enseignement à l’École Polytechnique X.
Pourquoi la France et Sorbonne Université ?
M.F. : La France est un pays que j’aime bien et qui est très proche du Liban culturellement : nous avons des liens historiques depuis des siècles. La relation entre les deux pays est fondée sur des valeurs qui ont été communes durant des siècles. À l’école, j’ai passé 18 ans dans un environnement franco-libanais, toutes les matières scientifiques sont dispensées en français, le français est considéré comme une première langue à côté de l’arabe. J’ai toujours été influencée par l’exemple de mon père qui a fait un parcours d’ingénieur dans une université francophone au Liban et puis un DEA à Télécom Paris. Le système français me convient bien.
Parlez-nous de votre sujet de thèse ?
M.F. : Mon sujet de thèse s'articule autour des interactions entre l’humain et la machine. Je travaille sur la synthèse des gestes corporels et faciaux pour des agents virtuels animés en me basant sur des modèles d’intelligence artificielle. La prédiction des mouvements corporels et faciaux de l’agent virtuel est faite à partir de plusieurs modalités, notamment la voix et le texte. La prosodie dans la voix a été identifiée comme élément très important car corrélée aux mouvements faciaux. Par exemple, nous pouvons prédire les mouvements de sourcils à partir de la prosodie.
Quelles sont les spécificités du programme doctoral SCAI auquel vous appartenez ?
M.F. : Le programme doctoral SCAI regroupe des doctorantes et doctorants qui utilise l’IA dans des domaines très différents : la médecine, l’art, l’environnement, l’histoire, etc. C’est un contexte qui me plait beaucoup car il est très riche. Je le recommande à celles et ceux qui recherchent une thèse en IA. Les responsables de SCAI sont toujours à l’écoute tant pour l'organisation de conférences, d’évènements, le financements des missions, que pour le côté humain.
Parlez-nous de l’association SOphIA ?
M.F. : L’association SOphIA, est une association étudiante trans-facultaire pour tous les membres de Sorbonne Université, peu importe le profil. L’objectif de cette association est d’informer, de promouvoir et de diffuser la culture autour de l’intelligence artificielle à Sorbonne Université et à ses partenaires. Elle permet de contribuer à la réflexion autour des questions de l’éthique et de l’environnement. Xavier Fresquet (directeur-adjoint de SCAI), Nicolas Obin, Félix Michaud, Camilo Sarmiento Lozano et moi-même sommes les fondateurs de cette association qui a été lancée en 2021.
Quel a été l’impact du COVID sur votre thèse ?
M.F. : Je suis arrivée en thèse en 2019. À partir de mars 2020, les conférences, surtout à l’international, ont été organisées à distance. J’ai travaillé longtemps chez moi. Au début, cela ne me dérangeait pas, je me concentre bien chez moi. Les différents confinements n’ont pas impacté mes résultats mais avec le temps, nous avons perdu le contact humain avec les autres doctorantes et doctorants. Je ne connais que mon groupe, mon équipe avec qui je travaille mais pas les autres doctorantes et doctorants de l’ISIR et l’IRCAM.
Quel est votre projet professionnel après la thèse ?
M.F. : Je ne suis pas encore sûre de mon projet professionnel après la thèse. L’idéal serait de travailler dans le domaine de la recherche en IA.