Nicolas Bernardi

Nicolas Bernardi, étudiant en Sciences de la Vie et archer de haut niveau, nous livre les débuts de sa passion, son engagement dans le sport et ses ambitions pour atteindre sa cible : les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Comment est née votre passion pour le tir à l’arc ?

Nicolas Bernardi : Ma passion pour le tir à l'arc a débuté à sept ans, lors d'une fête de village. J'ai passé toute une après-midi sur le stand de tir à l'arc. C'est là que j'ai ressenti pour la première fois cette fascination pour ce sport. Après cette journée, j'ai cherché un club pendant les vacances et j'ai continué à le pratiquer par la suite.

Vous êtes actuellement en licence de sciences de la vie à Sorbonne Université. Pourquoi avez-vous choisi cette spécialité ?

N.  B. : J'ai toujours été intéressé par la biodiversité et les sciences de la vie m'offrent la possibilité d'explorer ce domaine. Etant en première année de licence, mon projet professionnel est encore en gestation et je me donne le temps de réfléchir pour préciser mes aspirations futures.

Comment conciliez-vous vos études et le sport de haut niveau ?

N.  B. : Cette année est particulière car je me concentre principalement sur ma préparation pour les Jeux Olympiques. Actuellement, je suis donc très peu de cours et me consacre aux entrainements près de huit par jours, tous les jours. Le soir, je travaille quelques cours en ligne ou je récupère des forces, en fonction de mes besoins.

Comment Sorbonne Université vous accompagne dans ce projet ?

N.  B. : Sorbonne Université a un partenariat avec l'INSEP, ce qui me permet de me préparer pour les Jeux Olympiques tout en poursuivant mes études. Le dispositif Sportif de Haut Niveau et le programme de bourses Passeport pour les JO de la Fondation avec le soutien du Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat sont également très importants.

Que représentent les Jeux Olympiques de Paris pour vous ?

N.  B. : C’est difficile d’imaginer ce que cela représente vraiment tant qu’on n’y est pas. Mais les Jeux Olympiques de Paris sont un rêve pour tout sportif. C'est un événement immense et le fait qu'ils se déroulent à domicile est une opportunité extraordinaire. Pour le tir à l'arc, c'est également l'occasion de faire connaître notre sport qui est peu médiatisé.

Quels sont vos objectifs pour les Jeux et comment vous y préparez-vous ?

N.  B. : Mon premier objectif est de me qualifier pour les Jeux Olympiques. Ensuite, mon souhait ultime est de décrocher une médaille. Mais au-delà de la compétition, mon principal objectif est de profiter pleinement de cet événement qui ne se produit qu'une fois dans une vie.

Pour mener à bien ce challenge, nous nous sommes concentrés sur la préparation spécifique au tir à l'arc et nous entamons désormais une session plus mentale avec l'un des meilleurs coachs du monde, qui est coréen. Nous essayons de tirer profit de ses enseignements, même si ses conseils ne sont pas toujours faciles à appliquer.

Avez-vous un objet porte-bonheur que vous apportez lors de vos compétitions ou un rituel avant chaque compétition ?

N.  B. : Je n'ai pas d'objet fétiche ni de rituel particulier. Je veille simplement à avoir un bon sommeil et une alimentation saine avant chaque compétition, et je vérifie toujours mon matériel pour être prêt.

Quel est votre souvenir le plus marquant lors d'une compétition ?

N.  B. : C’est lorsque j'ai concouru contre les meilleurs archers. J'ai eu l'opportunité de tirer contre un multiple champion du monde et le numéro mondial actuel ; et ce qui m'a le plus impressionné, c'est leur calme. Même lorsque je les menais, ils restaient concentrés et imperturbables. Ce fut une leçon inestimable pour moi.

Photographie : © François Le Guen