
Romane Dicko
Etudiante en licence de mathématiques et sportive de haut niveau
Le statut d’étudiant sportif de haut niveau qu’offre l’université me permet d’adapter et d’aménager mon parcours d’études en fonction de mes objectifs sportifs
Flash info
Après avoir été triple championne d'Europe et médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo, Romane Dicko décroche la médaille d'or des championnats du monde de judo 2022 dans la catégorie des plus de 78 kg.
Romane Dicko, étudiante en licence de mathématiques a été sacrée championne d’Europe de judo à deux reprises : à Tel-Aviv en 2018 et à Prague en 2020. Déjà championne de France à 16 ans, elle est considérée comme l’une des athlètes les plus prometteuses du judo tricolore.
La double championne d’Europe est accompagnée par la Fondation Sorbonne Université grâce au programme « Passeports pour les JO ». Soutenu par le Crédit Agricole d'Ile-de-France, ce dispositif assure une meilleure autonomie financière aux sportifs, leur permettant de se consacrer pleinement à leurs études et à l’entrainement.
Que représente ce titre de championne d’Europe en 2018 pour vous ?
Romane Dicko : C’est d’abord l’aboutissement de beaucoup de travail. J’ai eu une saison difficile en raison de plusieurs blessures qui m’ont amenée à redoubler d’efforts pour revenir au meilleur niveau. Ensuite, cette victoire représente pour moi le début d’une nouvelle étape et prouve que je suis capable de faire une belle carrière.
Comment avez-vous découvert le judo ?
R. D. : J’ai commencé le judo assez tard, à l’âge de 13 ans. C’est en regardant les jeux olympiques de Londres en 2012 avec ma famille que j’ai découvert Audrey Tcheuméo, médaillée de bronze dans cette discipline. J’ai vu un reportage sur cette sportive à l’histoire particulière qui m’a donné envie de me lancer à mon tour. Mon père m’a soutenue dans ce projet et je me suis inscrite dans un club.
Pourquoi avoir choisi d'intégrer Sorbonne Université ?
R. D. : Je voulais devenir ingénieure aéronautique et concilier ce projet avec le sport de haut niveau. Il fallait que je trouve, après mon baccalauréat, un établissement qui me permette de suivre un parcours en ingénierie tout en poursuivant mes entraînements. Sorbonne Université, étant en partenariat à l’institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), s’est imposée comme la solution idéale.
Comment Sorbonne Université vous aide-t-elle à concilier au quotidien le sport de haut niveau et vos études ?
R. D. : Le statut d’étudiant sportif de haut niveau qu’offre l’université me permet d’adapter et d’aménager mon parcours d’études en fonction de mes objectifs sportifs. Je peux ainsi étaler la durée de ma licence sur plusieurs années pour réussir à la fois mon projet universitaire et mon projet sportif.
Je bénéficie également du fait que la première année en MIPI peut se faire directement à l’Insep, ce qui me permet de gagner en temps et en efficacité. J’ai deux entraînements de deux heures par jour, un le matin et un l’après-midi, et environ trois heures de cours dans une journée.
Les enseignants de Sorbonne Université se déplacent directement à l’Insep. Ils sont très à l’écoute et attentifs à nos besoins. Ils sont toujours disponibles pour répondre à nos questions et nous accompagner dans notre double projet.
Quels sont les prochains objectifs ?
R. D. : Je veux réussir à m’améliorer sur les deux plans, à la fois sportif et universitaire. Côté sport, je participerai aux championnats du monde début septembre. Quant à mon projet professionnel, je souhaite toujours devenir ingénieure aéronautique et intégrer l’école d’ingénieur de Sorbonne Université.
Mon double parcours m’apporte beaucoup car à travers le sport de haut niveau, je rencontre des personnes nouvelles et différentes, j’apprends à passer des caps psychologiques et à surmonter des obstacles. Cela m’aide au quotidien dans mes études et enrichit mon expérience universitaire.
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