Yann Douze
Copilote du programme thématique "Mondes durables" du projet SOUND
M’impliquer dans le projet SOUND me permet de donner du sens à mon engagement et de défendre une cause qui m'est chère.
Professeur en électronique et copilote du programme thématique "Mondes durables" du projet SOUND, Yann Douze nous partage son parcours, sa passion pour la préservation de la planète, et son rôle dans ce projet multidisciplinaire structurant pour Sorbonne Université.
Quel a été votre parcours et quelles sont vos responsabilités actuelles ?
Yann Douze : Diplômé en 2003 de l’ENS Cachan, je suis aujourd’hui professeur agrégé en électronique à Polytech Sorbonne. J'ai occupé différentes responsabilités, notamment en tant que responsable de spécialités pendant cinq ans. Au fil du temps, je me suis spécialisé dans le domaine de l'Internet des Objets. J'ai initié de nombreux projets liés à l'IoT avec mes étudiants, mettant un fort accent sur les aspects environnementaux car une des grandes promesses de l'internet des objets, c’est de permettre d'être plus efficient et d'optimiser les ressources.
Parallèlement à ma carrière universitaire, j’ai eu plusieurs expériences professionnelles dans l’industrie à travers des missions de conseil technique ou de formation dans des grands groupes, comme Thales, et au sein de start-ups. J'ai participé à de nombreux salons professionnels et forums, et j'ai pris part à divers hackathons qui m'ont sensibilisé à l’innovation et l'entrepreneuriat. J'ai également encouragé l'esprit d'entreprise parmi les étudiants de Polytech Sorbonne en organisant des hackathons axés sur des thématiques à impact environnemental. Le développement durable et la responsabilité sociétale occupent une place centrale à Polytech Sorbonne depuis une dizaine d’années, avec l'intégration progressive d'enseignements relatifs à ces sujets.
Qu'est-ce qui vous a incité à devenir copilote d'un programme thématique au sein du projet SOUND ?
Y. D. : Après vingt ans d'enseignement, j'ai ressenti le besoin de m'investir davantage dans des projets à fort impact sociétal. Lorsque j'ai pris connaissance du projet SOUND, qui vise à répondre à des défis majeurs par une approche multidisciplinaire, j'ai immédiatement adhéré. Fils d’agriculteurs pionniers du bio dans les années 70, j'ai grandi dans une famille très sensible à toutes les problématiques environnementales, en avance sur son temps, notamment en ce qui concerne l'agriculture et la préservation de la planète. Bien que j'aie suivi un chemin académique différent, j'ai toujours cherché à renouer avec cet héritage familial. M’impliquer dans le projet SOUND me permet de donner du sens à mon engagement et de défendre une cause qui m'est chère.
Quels sont, selon vous, les objectifs et les enjeux du projet SOUND ?
Y. D. : À mon sens, le projet SOUND représente un outil structurant pour Sorbonne Université et ses partenaires de l’Alliance. Il vise à amplifier leur impact dans la recherche, la formation et l'innovation, en se concentrant sur trois grands défis sociétaux. Il s'agit de renforcer la visibilité de l’Alliance Sorbonne Université auprès du public, des médias et des décideurs en partageant les connaissances issues de la recherche. Le projet vise également à soutenir l'émergence de nouveaux projets en mettant en relation des équipes multidisciplinaires pour trouver des solutions autour de ces enjeux majeurs. Ces projets peuvent prendre la forme de recherches, de formations ou d'initiatives entrepreneuriales.
En tant que copilote du programme "Mondes durables," quelles seront vos principales responsabilités ?
Y. D. : Actuellement, mon rôle en tant que copilote, aux côtés d'Emmanuel Gendreau de l'Institut d'Écologie et des sciences de l'environnement, consiste à identifier et à sélectionner les membres du comité scientifique. Notre objectif est d'assurer une représentativité maximale des différentes disciplines au sein de l’Alliance Sorbonne Université afin d’avoir une vision globale de la thématique.
Nous travaillons également sur la cartographie des initiatives liées au développement durable au sein de l’Alliance. À plus long terme, nous serons chargés de coordonner les travaux du comité scientifique. Nous aurons également la responsabilité de représenter la thématique des « mondes durables » lors d'événements, et de faire connaître les initiatives et les projets de l’Alliance Sorbonne Université en lien avec ce domaine.
Comment envisagez-vous collaborer avec les Instituts, les Initiatives et les autres membres de l’Alliance Sorbonne Université ?
Y. D. : Nous souhaitons collaborer étroitement avec plusieurs instituts et initiatives de l’Alliance Sorbonne Université, notamment l'Institut de la Transition énergétique (ITE), l'Institut des matériaux (Imat), l'Initiative Maîtrise des systèmes technologiques sûrs et durables, et l'Initiative Biodiversité, évolution, écologie, société. Ces quatre entités seront nos principaux partenaires pour la réalisation de projets innovants.
Nous sommes également en contact avec le laboratoire 1point5, un groupement de recherche qui s'efforce de réduire les émissions de gaz à effet de serre générées par les laboratoires de recherche et les universités en mettant en place des recommandations.
Nous espérons que ces collaborations contribueront à faire naître des projets concrets au sein de notre communauté afin de répondre aux défis auxquels notre société est confrontée pour rendre notre monde plus durable.