Joseph Maira et Valarine Kipruto

étudiant et étudiante de l’université d’Egerton, Kenya

Le fait d'avoir été témoin direct de l'impact des activités humaines sur les écosystèmes a éveillé ma passion pour la compréhension des phénomènes environnementaux, ce qui m'a poussé à poursuivre des études en sciences de l'environnement.
  • Parlez-nous de votre parcours et de ce qui vous a amené à étudier les sciences de l'environnement.

Joseph Maira : Je suis titulaire d'une licence en sciences de l'environnement et je termine actuellement mon master à l'université d'Egerton. Mes études supérieures m'ont permis de m'engager dans le domaine de la santé environnementale. L'idée de protéger les écosystèmes, en contribuant à trouver des solutions pour créer un avenir meilleur, plus sain et durable, m'a poussé à étudier les sciences de l'environnement.

Valarine Kipruto : Mon parcours est ancré dans une profonde appréciation du monde naturel et une passion pour le développement durable. Ayant grandi dans une communauté rurale entourée de forêts, de rivières et d'animaux sauvages, j'ai développé un lien fort avec l'environnement dès mon plus jeune âge. Le fait d'avoir été témoin direct de l'impact des activités humaines sur les écosystèmes a éveillé ma passion pour la compréhension des phénomènes environnementaux, ce qui m'a poussé à poursuivre des études en sciences de l'environnement.

  • Quels sont vos aspirations et projets à long terme dans ce domaine ?

Joseph : Mon aspiration à long terme est de travailler dans le domaine des sciences de l'environnement en contribuant à la fois à la science et à l'élaboration de politiques visant à assurer un avenir durable face au changement planétaire.

Valarine : Je pense qu'en menant des recherches et en mettant en œuvre des stratégies innovantes, nous pouvons créer un avenir plus durable pour les générations à venir. Si l'occasion se présente de poursuivre un doctorat dans le domaine des sciences de l'environnement à l'avenir, je la saisirai sans hésitation afin de contribuer au développement de ce domaine.

 

  • Pourquoi avez-vous décidé de poser votre candidature pour un stage de recherche à Sorbonne Université ?

Joseph : C'était l'occasion d'acquérir une perspective plus globale et des idées de recherche pour ma carrière. C'était aussi l'occasion de nouer des contacts et de bénéficier d'un mentorat avec des professeurs et des chercheurs expérimentés dans mon domaine.

Valarine : En tant qu'étudiante dans le domaine des sciences de l'environnement, je comprends l'importance d'acquérir une expérience pratique et d'élargir mes connaissances au-delà de la salle de cours.

  • Qu'avez-vous fait à Sorbonne Université depuis votre arrivée ?

Joseph : Je suis basé à l'UMR 7619 METIS et je travaille avec le Dr Sylvie Collin. J'ai travaillé dans le domaine de la microbiologie dans le but de comprendre la diversité des microorganismes présents dans les sols pollués lors de la biorestauration des sols contaminés par des hydrocarbures aromatiques polycycliques. Dans le cadre de mon travail expérimental, j'ai analysé des mini-colonnes de sol contenant des polluants et le champignon Talaromyces helicus à différents moments, ce qui impliquait l'extraction de l'ADN du sol, la mesure de la concentration et de la pureté de l'ADN et la validation des amorces à utiliser pour la qPCR.

Valarine : Depuis mon arrivée à Sorbonne Université et à l'ISTeP, je travaille activement en laboratoire, analysant des échantillons fluviatiles et lacustres d'âge miocène provenant d'Ouganda afin de reconstruire les paléoenvironnements et les paléoclimats. Grâce à ces recherches, j'ai acquis une meilleure compréhension des processus sédimentaires et des environnements de dépôt.

Portrait de Joseph, jeune homme noir, à son bureau
  • Quelles différences avez-vous remarquées entre nos deux universités ?

Joseph : Ce qui caractérise Sorbonne Université, c'est le dynamisme de la communauté étudiante internationale et les méthodes d'enseignement. L'université accueille de nombreux étudiants de différents pays du monde et dispose d'une association d'étudiants internationaux et d'un bureau de la mobilité dynamiques, ce qui facilite l'installation des étudiants internationaux sur le campus et leur donne l'occasion de faire l'expérience d'une culture étudiante très riche. Même si l'université d'Egerton accueille un grand nombre d'étudiants internationaux, la diversité culturelle à Sorbonne Université est très riche.

Valarine : Sorbonne Université est réputée pour la rigueur de ses programmes universitaires et l'importance qu'elle accorde à la recherche, tandis que l'université d'Egerton met davantage l'accent sur les compétences pratiques et l'apprentissage sur le terrain. Une autre différence réside dans l'environnement du campus. Sorbonne Université est située au cœur de Paris, une métropole animée connue pour sa richesse et sa diversité culturelles. En revanche, l'université d'Egerton est située dans un environnement plus rural, entouré d'une végétation luxuriante et d'une faune sauvage. Cette différence de localisation a un impact significatif sur l'expérience globale des étudiants. En conclusion, bien que Sorbonne Université et l'Université d'Egerton offrent toutes deux des possibilités d'éducation intéressantes, elles diffèrent considérablement en termes d'orientation académique, d'environnement de campus et de ressources. Ces différences mettent en évidence la diversité des établissements d'enseignement supérieur dans le monde.

  • En quoi cette expérience a-t-elle été enrichissante, tant sur le plan professionnel que personnel ?

Joseph : Le stage m'a permis d'acquérir un niveau incroyable de connaissances dans le domaine de la microbiologie, bien plus que ce que j'ai pu apprendre au fil des années dans le cadre de mes études de premier et de deuxième cycle. J'ai acquis une compréhension approfondie en travaillant sous la direction du Dr Sylvie Collin, qui a généreusement pris le temps de m’expliquer divers concepts et participer à des nombreuses réunions pendant mon séjour au laboratoire. L'immersion dans une culture universitaire différente a renforcé ma détermination à évoluer et à m'adapter en tant que personne et professionnellement.

Valarine : La participation au programme de mobilité internationale Erasmus + a été une expérience enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel. Sur le plan professionnel, ce programme m'a permis d'acquérir une expérience internationale précieuse qui me distinguera des autres candidats à l'emploi à l'avenir. D'un point de vue personnel, le programme Erasmus + m'a permis de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles langues et de nouveaux modes de pensée. Cette exposition a élargi mes horizons et m'a aidé à devenir plus ouverte d'esprit et plus tolérante envers les personnes d'horizons différents. En outre, le fait de vivre dans un pays étranger m'a appris l'indépendance et l'autonomie en me permettant de m’adapter dans des environnements peu familiers et de relever des défis par moi-même.

Portrait de Valarine, jeune femme noire, en blouse blance dans un laboratoire
  • Avez-vous une réalisation ou une satisfaction personnelle à partager ?

Joseph : J'ai réussi des extractions d'ADN, des PCR et des électrophorèses sur gel qui étaient des concepts assez nouveaux pour moi. J'ai acquis de nombreuses compétences de laboratoire sur une courte période et j'ai été exposée à une culture et à un environnement de travail différents. La visite de Paris reste une satisfaction personnelle.

Valarine : Le travail en laboratoire m'a permis d'affiner mes compétences analytiques et mon souci du détail. J'ai appris à utiliser divers instruments et techniques pour analyser avec précision des échantillons de roches, ce qui permet d'obtenir des interprétations et des conclusions précises.

Joseph : Même si j'avais un peu peur de la transition en venant d'un pays anglophone comme le Kenya, j'ai passé de très bons moments Sorbonne Univeristé : les professeurs, l'administration et les étudiants étaient bienveillants et toujours prêts à m'aider. J'ai également apprécié la beauté de Paris, la vue pittoresque le long de la Seine qui se trouve juste à côté du campus et la tour Eiffel. Je suis reconnaissant pour le temps que j'ai pu passer ici. Je rentre chez moi avec des connaissances renforcées, plus d’expérience et en ayant appris quelques mots de français, Merci.

Valarine : Se lancer dans une expérience de mobilité internationale est une opportunité qui change la vie et qui peut grandement bénéficier aux étudiants dans divers aspects de leur développement personnel et académique. Pour les étudiants qui envisagent de poursuivre une telle expérience, mon message serait de saisir l'occasion à bras ouverts et de relever les défis qui en découlent.