René Meng
Étudiant en chimie et entrepreneur
J’ai choisi de me réorienter vers une discipline que j’aimais, mais qui allait me demander plus de travail.
René Meng, étudiant et entrepreneur, nous présente son parcours atypique et ses projets, dont l’un concerne une imprimante 3D novatrice.
Quel a été votre parcours avant Sorbonne Université ?
René Meng : Mon parcours a commencé à être singulier très tôt, à la fin du collège. J’ai été orienté vers une voie technologique dans un des lycées qui proposait la filière : Louis Le Grand. Ce fut une chance pour moi, notamment grâce à l’accompagnement du corps enseignant. L’établissement accordait également une place importante aux activités extrascolaires, m’offrant la possibilité de faire partie d’un club de robotique.
Qu’est-ce que vos études vous ont apporté ?
R.M. : Après le bac, je voulais refaire des sciences et quitter l’univers technologique. Je me suis donc inscrit à Sorbonne Université en L0, parcours MIPI (Maths, Informatique, Physique et Ingénierie). Sur mon temps libre, je me rendais aux cours de chimie d’une amie d’un parcours différent du mien. C’est là que j’ai pu découvrir cette matière qui m’a fasciné. J’ai choisi de me réorienter vers une discipline que j’aimais, mais qui allait me demander plus de travail. J’ai par la suite décidé de continuer mon parcours en L2 mono-disciplinaire pour me concentrer pleinement sur la chimie.
J’ai pu réaliser mes stages dans plusieurs laboratoires de Sorbonne Université. Lors de mon stage de L3 effectué au LISE, j'ai produit une vidéo sur le thème des supercondensateurs. Cette vidéo a remporté le prix de médiation scientifique de la Société Chimique de France. Je suis actuellement en M2 mention chimie analytique physique et théorique.
Quel est le sujet de votre stage ?
R.M. : Il est difficile d’imprimer le métal avec une bonne qualité, c’est pour cela qu’il est intéressant de trouver de nouvelles méthodes pour améliorer les résultats. L’impression 3D électrochimique est possible par addition de matière grâce à l’électro-dépôt par un réseau de pixels. Ce sujet, très intéressant, n’est pas présent sur le sol français. C’est pour cela que j’ai proposé ce sujet de recherche au LISE. J’ai pu commencer les étapes de recherche et de développement du projet et j’ai déjà obtenu des résultats concluants.
Comment est née votre envie d’entreprendre ?
R.M. : Au lycée, j’avais envie d’avoir une enceinte Bluetooth mais vu le prix, j’ai décidé d’en imprimer une en 3D. Elle fonctionnait bien et ça m’a vraiment plu d’en fabriquer. J’ai donc continué et j’ai même réussi à en vendre une. J’ai toujours trouvé dommage de laisser ce projet dans un coin et Pépite m’a donné l’opportunité de le faire évoluer.
Où en êtes-vous dans le développement de votre projet ?
R.M. : J’ai désormais un associé avec qui je collabore sur notre start-up Open Labs. Nous nous sommes rendu compte que notre projet initial, créer des casques audio imprimés en 3D de haute qualité, n’était pas assez viable. Nous avons donc décidé de créer, pour nous exercer, un kit d’outils à main modulables qui permet de passer d’une perceuse à une scie-sauteuse en changeant simplement certains modules.
Aujourd’hui, nous souhaitons recycler des appareils électroménagers et industriels pour répondre aux problématiques de pertes de ressources. En effet, à l’avenir il sera beaucoup plus intéressant de travailler avec des « déchets » que des matières premières.
Comment Pépite vous a accompagné dans votre parcours ?
R.M. : Pépite m’a permis d’obtenir mon diplôme d’étudiant entrepreneur, le D2E. Le programme m’a aidé à comprendre ce qu’était un entrepreneur : quelqu’un qui a un projet et qui le fait avancer. Cet accompagnement m’a été très utile, j’ai pu développer de nouvelles notions telles que la gestion de projet ou la création du dossier marketing. Le programme m’a aussi fait saisir l’importance de la veille informationnelle, il est capital d’être au courant de tout ce qui concerne son domaine.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiantes et étudiants de Sorbonne Université ?
R.M. : J’ai réalisé mes stages dans les laboratoires de Sorbonne Université, ils m’ont permis d’élargir mon réseau dans mon domaine. Je pense que la meilleure façon d’obtenir un stage est de proposer un sujet de stage que l’on aimerait approfondir avec l’aide du laboratoire.